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Interviews de Domynique Sonson
et Jérôme Berthelot

Notre philosophie :

Seul, nous allons plus vite. Ensemble nous allons plus loin, car tout peut être accompli dans la vie si nous avons le courage de le rêver, l’intelligence d’en faire un projet réaliste, et la volonté de voir ce projet mené à bien.

Domynique SONSON

  • Gérante du CFAE
  • Créatrice & Dirigeante de l’agence Azalaïs
  • Maître d’œuvre événementiel & formatrice

Jérôme BERTHELOT

  • Fondateur du CFAE
  • Créateur & Dirigeant des agences Good Timing, Casa Lova, Cassiopée & Les Petits Papiers

D'où venez-vous ?

Après 17 ans dans le secteur socio-éducatif, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat en tant que maître d’œuvre événementiel.

De retour dans mon Lot-et-Garonne natal, j’ai monté mon agence événementielle Azalaïs.

Mon savoir-faire en gestion de projets et de publics, en organisation et précision, en créativité et surtout en réactivité face aux imprévus, m’ont permis de proposer mes compétences et mes services aux « grands enfants » (professionnels et particuliers).

C’est mon professionnalisme, ma rigueur et mon perfectionnisme qui ont fait toute LA différence face à mes concurrent(e)s et qui ont plu tant à mes clients qu’à mes prestataires.

A l’origine de l’aventure, j’ai quitté mes fonctions de responsable d’exploitation d’une société de service d’une cinquantaine de collaborateurs, que j’ai contribué à créer et à développer durant 10 ans.

De retour dans ma Bretagne natale, j’en ai alors profité pour réaliser un rêve : créer ma société et mettre au service des entreprises et des particuliers mes compétences en gestion de projets et en organisation.

Rapidement, je me suis naturellement démarqué de mes concurrent(e)s en abordant ce nouveau challenge non pas par le côté paillettes, mais avec méthodologie et professionnalisme.

Il m’était inconcevable de gérer un dossier sans cahier des charges, budget prévisionnel, une phase de conception puis d’organisation opérationnelle, etc.

Cette approche innovante a immédiatement été saluée tant par mes clients que par mes prestataires.

Quelle est votre conception du métier de
maître d’œuvre événementiel | event manager ?

En un mot, je pourrais dire que la mission du maître d’œuvre événementiel | event manager est d’organiser une manifestation de bout en bout. Ça pourrait être aussi simple, mais c’est un métier bien plus complexe.

Je le qualifierais plutôt de concepteur(trice) de souhaits.

En s’appuyant sur un cahier des charges précis et défini avec le(s) client(s), il doit trouver un concept original, réalisé en toute sécurité et qui va marquer les esprits, pour longtemps de préférence.

Débrouillardise et réactivité sont, en quelques sortes, les maîtres-mots du maître d’œuvre événementiel | event manager.

Je compare toujours ce métier à celui d’un architecte. Au sein de nos agences, nous imaginons, conseillons, concevons, accompagnons et supervisons jusqu’au parfait achèvement de l’ouvrage.

Notre métier n’est pas de se substituer au savoir-faire des prestataires, mais nous devons connaître les rouages de leur métier, les comprendre afin de pouvoir conseiller au mieux nos clients bien sûr, mais également d’apporter un soutien organisationnel efficace aux prestataires.

L’architecte ne sait pas nécessairement monter un mur de ses mains aussi bien qu’un maçon, mais il doit savoir combien de temps cela prend, pour quel coût et avec quels matériaux afin de pouvoir chiffrer, planifier et contrôler le travail.

En quoi êtes-vous différent(e) de vos concurrent(e)s ?

Au-delà du fait que je parle aux clients de sécurité, de météo, d’inertie de groupe, etc. plutôt que de ruban de satin ou de boules japonaises, je suis la seule à les informer de l’importance de la mise en lumière de leur événement.

Dans la tête des gens, et mêmes celles des professionnels tels que les DJ, une mise en lumière est simplement un tas de spots alignés avec des couleurs bleues, roses, vertes… Ils ne font pas la différence entre l’ambiance (l’atmosphère donnée à un lieu) et la décoration colorimétrique. Or, il y a bien une distinction importante entre les deux. Passer plusieurs heures dans un lieu où il n’y a que des spots de couleurs vives, donne vite mal à la tête.

Bonjour les migraines et les nausées !

Une petite anecdote : lorsque j’ai rencontré ma toute première cliente, à la fin de l’entretien, elle m’a dit :
« J’ai rencontré toutes les agences de Rennes, vous êtes de loin le plus professionnel ! ».

J’étais bien sûr flatté et amusé. Mais cet amusement mis à part, j’étais surtout assuré du fait que j’étais dans le vrai et que ce métier avait besoin de structure, de méthode, de professionnalisme, et que mon approche correspondait à une attente ainsi qu’à un réel besoin.

Et le métier de décorateur(trice) événementiel(le) |
event designer ?

C’est un plus ! Mais il n’est pas indispensable de s’y connaître ou d’être doué(e) en décoration pour être un bon maître d’œuvre événementiel. Si ça n’est pas une compétence innée ou acquise, il suffit simplement d’avoir dans son carnet d’adresses plusieurs bons designers avec des styles différents.

Par contre, il est essentiel de bien définir avec le client ce qu’il entend vis-à-vis de son thème ; ou grâce à un nuancier, lui demander de montrer la couleur exacte qu’il a en tête.

Un architecte peut très bien être architecte d’intérieur, mais ce sont deux métiers différents.

La décoration est une corde supplémentaire intéressante à avoir à son arc, mais ce n’est nullement une obligation pour être un bon maître d’œuvre événementiel.

En déco, mon style personnel peut plaire mais pas toujours ; il faut savoir respecter les goûts des clients et s’entourer de créateurs avec des styles complémentaires.

En dehors de la déco, avez-vous d’autres
"cordes à votre arc" ?

Il vaut mieux ! Je présente toujours les desseins aux clients en utilisant la modélisation 3D pour qu’ils puissent se projeter le jour J (qu’ils soient professionnels ou particuliers, ils adorent voir leur lieu de réception scénographié).

Je fais aussi de l’infographie. Pour les particuliers qui s’organisent eux-mêmes leurs événements, je propose un audit sécurité ; c’est-à-dire que je fais le tour des lieux, relève les dysfonctionnements ou dangers et apporte les solutions.

Enfin, pour les entreprises, qu’elles soient petites ou grandes, je peux intervenir en tant que consultante événementielle.

Bien sûr ! Ne pas le faire serait comme avoir un restaurant qui n’a qu’un seul plat à la carte. Il est difficile de ne vivre que de l’organisation d’événements.

Notre premier axe de diversification est de proposer aux clients des services complémentaires comme la mise en lumière, la création de candy bar, sweet table ou encore l’office de cérémonies.

Un organisateur d’événements doit pouvoir s’adapter et c’est l’objectif des formations que nous proposons. Pouvoir organiser aussi bien des événements professionnels que familiaux.

Pourquoi avoir décidé d’ouvrir un centre de formation ?

Être formatrice n’est pas une vocation nouvelle pour moi. Avant d’être maître d’œuvre événementiel, j’ai travaillé durant 17 ans dans le secteur socio-éducatif auprès d’adultes déficients mentaux, d’enfants et d’adolescents.

En tant qu’animatrice de quartiers défavorisés, de monitrice-éducatrice, d’éducatrice d’écoles et de contrôleuse des transports scolaires, j’ai toujours été au contact de divers publics à qui je devais « apprendre » des choses, livrer mon savoir, partager mes connaissances.

Transmettre est vital pour moi car, quand je transmets, je m’instruis. Et je suis quelqu’un avide de connaissances.

En 2009, une jeune femme m’a contacté car elle voulait devenir event manager et elle me demandait quelle formation suivre. Afin de lui répondre au plus juste, j’ai analysé l’offre de formation existante et j’ai été surpris : toutes les formations proposées étaient en décalage complet avec la réalité du terrain.

De l’art floral alors que jamais vous n’avez à gérer ce poste, du pliage de serviette alors que c’est le métier du traiteur, etc.

Mais pire, aucune formation ne parlait de sécurité, de DB mètre ou de détecteur de fumée. Aucune ne parlait de simulation d’ensoleillement, de ratios de places assises pour un cocktail ou de confort des invités. Aucune ne parlait de puissance électrique disponible par prise de courant ou de comment éviter un effet Larsen lors d’un discours.

Bref, j’ai compris que non seulement les formations étaient conçues de façon marketing par des communicants pour faire rêver les stagiaires, mais aussi que cela tirait le métier vers le bas.

Contribuer à la professionnalisation de ce métier, lutter contre l’amateurisme ressenti par nombre de prestataires et tirer ce métier vers le haut a été une évidence.

Nous avons cependant souhaité attendre 2010 pour créer le CFAE car il nous paraissait indispensable d’acquérir plusieurs années d’expérience avant de dispenser cette formation basée sur des dossiers réels d’événements réussis.

Il est toujours inquiétant de voir que des centres créent leur activité d’event manager en même temps que leur offre de formation. Nous sommes en droit de nous demander quelle est la base concrète sur laquelle ils enseignent.

Vous exercez et vous formez en même temps,
comment faites-vous ?

Je m’organise de manière rigoureuse et utilise plein de tableaux, de rappels sur mon téléphone, mon agenda que je peux consulter partout et à tout moment (je note tout ce que je dois faire, même passer un simple appel).

Pour les événements, qu’ils soient professionnels ou familiaux, ils ne se chevauchent pas : ceux d’entreprise sont toute l’année sauf durant Juillet et Août, et ceux des particuliers sont essentiellement durant ces deux mois.

Quant à la formation, vu qu’elle se déroule sur 4 jours et se termine tôt, ça me laisse le temps d’assurer pour le reste.

Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place !

Une bonne organisation, de la méthode et une gestion efficace de l’agenda ! Tout d’abord, les formations se déroulent en semaine alors que mes clients ne sont en général disponibles qu’en fin de journée ou le week-end.

De plus, j’ai développé au fil des années une méthode de travail qui me permet d’organiser un événement complet de A à Z en 70 heures en moyenne. Soit 2 semaines au total. Pour y arriver, j’ai bien sûr réduit la voilure.

Je n’accepte plus que 6 à 8 événements complets par an, ce qui me permet de choisir les dossiers les plus intéressants : financièrement pour certains, mais surtout humainement pour la plupart.

Donc même avec 8 événements par an et 3 à 4 semaines de congés, il me reste 32 semaines par an à consacrer à mes apprenants.
Environ la moitié passée en formation et l’autre moitié consacrée à leur suivi.

Qui sont les formateurs compétents ?

En France, nous constatons beaucoup de formateurs (pédagogiques, à l’écoute…) mais qui n’ont quasiment, voire, aucune expérience antérieure du métier transmis. Ils régurgitent un simple savoir et non un vécu. Ils retransmettent quelque chose qu’ils n’ont pas pratiqué eux-mêmes !

Or, pour former efficacement, il faut connaître et maîtriser son métier. Un bon formateur, c’est quelqu’un qui instruit à une expertise qu’il conjugue lui-même. En bref, il connaît son sujet et sait de quoi il parle !

Sur ce point, les apprenants doivent être exigeant(e)s et vigilant(e)s. Il faut absolument qu’ils prennnent le temps de se renseigner sur l’expérience du ou des formateur(s). Et toujours sans se laisser séduire par des artifices ou des discours invérifiables.

Pour cela il existe infogreffe ou pappers. Si un(e) organisateur(trice) événementiel(le) vous dit exercer depuis 10 ans mais réalise moins de 30 000 € de chiffre d’affaires par an ; ou plus inquiétant, si votre formateur(trice) a été radié(e) ou a fermé son agence événementielle, comment peut-il(elle) prétendre vous apporter les clés de la réussite ? Si un(e) autre vous dit qu’en 4 ans il(elle) a réalisé 100 événements complets, posez-vous la question de la vraisemblance. Faire 25 événements par an et cela dès la première année sans aucune référence… c’est pour le moins suspect.

Combien de formateurs dispensent la formation
pour devenir organisateur(trice) événementiel(le) ?

Malheureusement bien trop de monde à mon goût. Je dis malheureusement, car ce sont souvent des agences événementielles qui se lancent dans la formation comme ça, habituellement de manière très scolaire, et après peu, voire quasiment pas, d’années d’exercice.

Un maître d’œuvre événementiel et un(une) formateur(trice) sont deux métiers à parts entières. Ce n’est pas parce que nous sommes un bon maître d’œuvre événementiel que nous savons transmettre nos connaissances et partager notre savoir.

Si vous deviez apprendre le métier de boulanger auprès d’un boulanger professionnel et expérimenté, que penseriez-vous du fait qu’il doive faire appel à un autre confrère pour vous apprendre à faire les baguettes, un autre pour les croissants, encore un autre pour gérer l’achat de la farine, etc. ? Vous seriez en droit de vous demander dans quelle mesure il connaît son métier.

Un maître d’œuvre événementiel est un(e) indépendant(e). Cela veut dire qu’il travaille seul et doit maîtriser tous les aspects de son métier en autonomie. De la gestion de sa comptabilité au commercial en passant par le secrétariat, la communication et le digital.

Si votre formateur(trice) est un(e) professionnel(le), il(elle) doit donc pouvoir vous former seul(e) à toutes les facettes du métier.

Je forme et j’accompagne les apprenants désirant devenir maître d’œuvre événementiel sur la totalité du parcours. Je les connais personnellement et suis ainsi en mesure de les suivre et de leur apporter les réponses adaptées à leur profil, leur projet, leur secteur et leur personnalité. De plus, je les soutiens durant les deux premières années suivant la formation.

Vous dites apprenants au féminin ?

Effectivement ! C’est un métier qui attire beaucoup les femmes, c’est rare quand il y a des hommes en formation. Et c’est bien dommage car c’est vraiment un métier fait pour eux. C’est pourquoi, la formation est ouverte à tout le monde et il n’y a pas d’âge pour se former.

Oui, ça m’échappe parfois car je n’ai jamais compris pourquoi en grammaire le masculin devait l’emporter sur le féminin dès lors qu’il n’y a qu’un seul homme face à vingt ou trente femmes. Et comme c’est à-peu-près la proportion d’hommes que nous formons, je me permets de généraliser l’emploi du féminin.

Comment identifier une formation efficace ?

Lorsque je cherchais moi-même à être formée, je n’avais pas envie que l’on me parle d’esthétique, de glamour, de DIY, de comment faire un centre de table, de pliage de serviettes, etc.

Ce que je recherchais c’était une approche très pragmatique du métier. Que l’on m’explique comment organiser un événement en toute sécurité ? Quels sont les outils à utiliser ? Comment faire un devis ? Comment chiffrer ? Combien me vendre sans culpabiliser ?…

Je souhaitais être réellement armée pour organiser un événement et être crédible face aux clients même si je débutais.

Or, ce que présentaient les centres de formation c’était tout sauf CA ! Ils parlaient essentiellement de déco, montraient tous les mêmes photos, utilisaient tous les mêmes mots et leurs programmes étaient très scolaires et semblaient bien loin de la réalité du métier.

Trop d’éléments qui m’ont mis la puce à l’oreille sur la vraisemblance de leurs formations.

Premier exemple, l’usage excessif de photos achetées sur des banques d’images témoigne d’un manque de matière « authentique ».
Un des moyens de le vérifier, est de faire un clic droit sur une photo et de copier l’URL dans tineye ou google image.
Vous serez surpris de voir qu’une photo peut être présente sur 70 sites internet différents !

Deuxième « astuce », la domiciliation postale qui permet pour 9 € par mois de laisser croire qu’une entreprise a des locaux dans les beaux quartiers parisiens et ainsi se donner une forme de crédibilité.
Pour le vérifier il suffit de saisir l’adresse dans les pages jaunes sans le nom de l’entreprise et si vous trouvez 50 entreprises à la même adresse, surtout dans un immeuble de 4 étages, c’est qu’il s’agit probablement d’une domiciliation mais pas de locaux à proprement parler.

Il y a aussi l’usage excessif de superlatifs comme le « plus grand », « le premier », « le meilleur », celui qui a formé « le plus d’apprenants » (alors que ces chiffres ne sont pas diffusés). Ce sont donc des « qualités » auto-attribuées. Quand quelqu’un cherche à trop rassurer, c’est qu’il y a un problème !

L’objet ici n’est pas de pointer tel ou tel centre, mais d’éveiller le sens critique des candidats. Beaucoup nous appellent en nous disant être un peu perdus. Il suffit parfois de gratter un peu le vernis pour se faire une idée pertinente.

Y-a-t-il une sélection des candidats à la formation ?

Oui et non !

Oui, car il faut quand même s’assurer que le souhait du participant est en adéquation avec l’idée qu’il(elle) se fait du métier, de son projet professionnel, de nos formations et qu’il(elle) est réellement motivé(e).

Et non, car qui suis-je pour dire que telle personne est dans la bonne filière parce qu’elle a tels diplômes ? D’ailleurs, si les diplômes étaient une preuve de valeurs professionnelles, ça se saurait ! Il y a le savoir-faire et le savoir-être.

Et puis, je suis moi-même mal placée pour juger, puisque je n’ai qu’un niveau bac+2 et j’ai fait un virage à 180° lorsque j’ai décidé de devenir ma propre patronne dans un secteur que je ne connaissais pas.

Oui et non !

Oui, car chaque candidat(e) s’entretient longuement avec la personne responsable des admissions. Cet entretien permet de cerner son profil, son projet et l’adéquation entre ses attentes avec nos formations. Cet entretien permet également de mesurer son sérieux, son expression orale, la pertinence de ses questions, son parcours, ses motivations…

Et non à la fois ! Premièrement, car nous avons fait le choix de n’imposer aucun niveau d’étude minimum pour accéder à nos formations. La première raison est que je suis en grande partie autodidacte et n’ai jamais vraiment associé la valeur professionnelle d’une personne à ses diplômes. Sérieux, persévérance, sens du contact, sincérité, bon sens, intelligence humaine… autant de qualités qu’aucun cursus scolaire n’apporte.

Deuxièmement, car qui sommes-nous pour décider qui doit ou non tenter l’aventure de l’entrepreneuriat ? Et cela sur la base d’un CV ?

J’ai rencontré des bacs +5 qui n’auront jamais le grain de folie nécessaire à toute création d’une entreprise. Et j’ai croisé des personnes n’ayant pas le bac faisant preuve de plus de créativité, de combativité, d’inventivité et de passion que n’importe qui d’autre.

Est-il possible d’envisager le salariat ?

Dans l’hexagone, le métier de maître d’œuvre événementiel ne peut être exercé que dans le cadre de l’entrepreneuriat en tant que travailleur(e) indépendant(e).

Dans ce métier, nous sommes souvent seul(e) à nous lancer dans l’aventure et, même si notre chiffre d’affaires à temps plein est correct, une fois que les charges sociales et les frais généraux sont payés, il reste de quoi se tirer un salaire. II n’est donc pas possible d’embaucher.

Par contre, je reçois environ une candidature spontanée par semaine et plusieurs demandes par téléphone.

Maître d’œuvre événementiel est un métier qui s’exerce en indépendant(e) pour son propre compte, comme artisan taxi ou infirmière libérale. Faites une simple recherche en ligne d’offres d’emploi. Je parle bien d’emploi, pas de stage non rémunéré. Si vous en trouvez 5 sur toute la France, vous aurez beaucoup de chance. Pour ma part, je reçois environ un CV par jour…

Il y a 2 raisons à ce constat :
• premièrement, c’est un secteur très concurrentiel où seules les agences s’en donnant les moyens et ayant suivi une formation sérieuse arrivent à percer,
• deuxièmement, parce que le chiffre d’affaires généré par un maître d’œuvre événementiel | event manager à temps plein permet d’engendrer son propre salaire, mais pas plus.

Il n’y a donc aucun intérêt à embaucher.

Pourquoi proposez-vous un suivi de deux ans
à tous vos apprenants ?

Parce que nous estimons que c’est indispensable !

Quand je me suis lancée après ma formation, même si j’avais pris des notes, il y avait des informations dont je ne me souvenais plus, des nouvelles réformes étaient sorties, des courriers m’informant d’obligation d’adhésion me sont tombés dessus… et j’étais bien contente que mon formateur soit à mon écoute, me conseille et me donne les solutions.

Perso, j’estime que la formation ne s’arrête pas juste après les quelques semaines de formation, bien au contraire. La post-formation est la partie la plus anxiogène et c’est là qu’il est impératif que les apprenants soient (r)assurés d’avoir un soutien, quelqu’un de disponible pour répondre à leurs questions et/ou leurs incertitudes.

Dès la création du centre, et étant nous-mêmes entrepreneur(e)s, nous savions très bien que les participants issu(e)s du CFAE auraient besoin d’un accompagnement allant au-delà du temps pédagogique.

La création d’une entreprise n’est pas un sprint mais un marathon.
Deux ans de suivi nous paraissaient indispensables pour être aux côtés de nos stagiaires jusqu’à l’aboutissement du parcours de création.
À la fin de ce temps d’un an pour nos premiers apprenants, nous avons souhaité le prolonger à deux ans car la spécificité de l’événementiel fait que les clients peuvent vous contacter très longtemps avant le jour J.

N’étant hélas pas immortel, nous nous en tenons à une durée raisonnable de deux ans.
Mais nos ancien(ne)s stagiaires savent qu’ils(elles) peuvent compter sur nous bien au-delà de cette limite qui doit bien être définie sur le papier.

MAJ le